vendredi 30 novembre 2007

Message à caractère informatif

MACI - choucroute
J'avais oublié ces symapthiques détournements de vieux films d'entreprise qui passaient sur Canal+ il y a quelques années. J'ai revu celà grâce à TOPITO et je me suis régalé en regardant celui ci qui parle de la choucroute à midi! Extra, je vous laisse juger et vous souhaite un bon week-end les amis!

lundi 26 novembre 2007

Le foot école de la connerie ?


Bon c'est vrai, j'avoue, j'aime ce sport. J'y ai joué enfant et ado, puis j'ai fait une longue pause. J'ai repris il y a peu de temps, pendant 3 ans, avant d'arrêter pour de bon. Je me doute que certains on bien du mal à comprendre l'intérêt de la course en short derrière un ballon, notamment quand ledit sport se pratique en hiver sous des trombes d'eau, des averses de grêles ou autres cochonneries tombées du ciel breton (eh oui ça arrive qu'il fasse mauvais par chez moi!). Zigouiller un dimanche après-midi pour jouer au foot...

Mais j'aime ce mélange de personnes venant d'horizons, de cultures différentes, chacun avec ses qualités et ses défauts, réunis pour faire du sport et gagner contre les gars d'en face, à la régulière. La force de l'équipe, la complémentarité, la solidarité, la tolérance, le dépassement de soi. En théorie c'est beau, ça tient la route. En théorie seulement...

Parce que j'ai côtoyé trop d'abrutis sur les terrains.
D'une manière générale, sur un terrain de foot, le QI de chaque protagoniste doit fondre d'une bonne moitié. C'est inquiétant quand on sait d'où partent certains... En voiture, c'est le même topo. En fait, onze gars mal rasés et mal réveillés arborant fièrement le maillot bleu ciel aux armes de la pizzeria locale, ça sent les embrouilles!
Il y a les mecs couillons de nature et puis des types apparemment équilibrés qui se transforment en "décérébrés" sur le terrain. Les leitmotivs : Gagner à tout prix, mauvaise foi systématique, brutalités physiques et verbales, la liste est longue. Un vrai défouloir, une version soft des jeux du cirque. Aucune élégance dans la victoire encore moins dans la défaite.

Et ce "connard d'arbitre" qu'est le dernier des glands! Ben ouaip mon con, s'il était bon l'arbitre, il irait arbitrer la Ligue des Champions, pas des footeux du dimanche comme nous. Certains n'arrivent pas à comprendre cela, donc par derrière, ils insultent copieusement le gars en noir symbole de l'incompétence et de l'injustice. Il s'en prend plein la gueule pour pas un rond ou presque (35 € le match), c'est incroyable. Je me demande comment il y a encore des types qui acceptent de diriger un match...
Bon j'ai l'air de me mettre au dessus du lot, mais j'ai bien dû me rendre coupable d'une ou deux remarques désobligeantes envers les arbitres. Pas fier de moi.

Au rugby, au basket, pas un mot après l'arbitre ou si rarement. Ça râle parfois, ça réclame mais guère plus, il y a du respect. Au foot, on simule, on exagère, on triche, on se fâche tout rouge, on s'insulte direct. L'arbitre ne sévit que lorsque par chance il a réussi à identifier le pleutre qui l'a traité de "fils de pute" à l'autre bout du terrain. C'est tout dire.

Je passe sur le racisme et ses affirmations plus ou moins sournoises. Sur le terrain, en face à face, il est parfois perceptible mais le footballeur raciste n'est pas très courageux. Sur la touche par contre, les spectateurs planqués et difficilement identifiables s'en donnent à coeur joie, c'est l'apothéose, un florilège choisi de "bougnouls" et de "bamboulas" à qui l'on souhaite un prompt retour dans le pays d'origine. Un conseil, ne jamais rester trop près de la buvette et ses cartons de rouge ou de jaune, sous peine de boire le calice jusqu'à la lie...
Donc j'en ai eu ma claque, globalement déçu de l'état d'esprit déplorable de ce sport.
Je crache dans la soupe, comme Barthez à la gueule d'un arbitre?
Non, non, non, mais à l'heure où mon fiston va pouvoir s'inscrire pour un sport, j'ai des doutes pour le foot. Je rêve d'éducateurs (la plupart du temps ce sont les mêmes qui s'enguirlandent sur les terrains le dimanche...) intransigeants sur les valeurs du sport, de sanctions plus sévères contre les fauteurs de trouble et des professionnels qui montrent l'exemple... Gagner oui mais pas à tout prix.

Une horrible vidéo pour les courageux (ses).

Je suis un doux rêveur, n'est ce pas?

jeudi 22 novembre 2007

Les déboires d'Annie Croche

Cette brave dame s'ennuyait chez elle. Pour s'occuper, elle décida d'apprendre à tricoter. D'abord, elle fouilla ses armoires et fit le tri dans son petit cottage à la recherche de l'outillage adéquat. Elle se renseigna ensuite de tous côtés, et lut différents ouvrages. Elle se mit en quatre pour tricoter et retourna le problème sous toutes les coutures. Mais c'était compliqué. Elle eut rapidement les nerfs en pelote!
Elle aurait bien eu besoin de quelqu'un pour l'aiguiller. Elle s'était pourtant documentée, mais elle en eut vite ras-le-bol. C'était un vrai calvaire ! Point de croix à porter, non, mais elle courbait l'échine. Elle fut aussi victime d'une espèce de point de côté qui lui fit perdre l'haleine.
N'arrivant à rien, elle s'énervait en croisant les fers et faillit plusieurs fois s'écharper. Elle avait, pourrait-on dire, maille à partir avec ses longues et encombrantes aiguilles. Pour finir, elle se planta par mégarde une aiguille dans l'aine se faisant ainsi une vilaine boutonnière. Heureusement, elle avait tout sous la main et pansa sa plaie à l'aide d'un Tricostéril.
Résignée, elle se confia à sa voisine qui, de la voir si maladroite et si amère, se rit (d'elle).
De fil en aiguille, elle laissa finalement tomber cette activité, plutôt que de se noyer dans un dé à coudre... Elle se pelotonna dans un grand pull jacquard (appela Solange, carrément son amie) et décida qu'on ne l'y reprendrait pull. Over. Son profil d'artiste était sans doute ailleurs.

Voili voilà, j'arrête de broder sur cette histoire cousue de fil blanc et laisse la pauvre Annie Croche à son tricot stérile...


Pour ceux qui ont apprécié ce petit texte, qu'ils aillent directos chez le talentueux Frenchmat. Ils seront autrement mieux servi que par moi même. Chez lui, c'est du high level, on change de catégorie!

mardi 20 novembre 2007

- Elvis Perkins - While you were sleeping

#66.1 - Elvis Perkins - While you were sleeping
Vidéo envoyée par lablogotheque

Je vous propose cette sympathique ballade en compagnie de ce talentueux chanteur Elvis Perkins (fils d'Anthony, l'acteur). J'adore le concept de la vidéo (by La Blogothèque) et la simplicité de la chanson. Vous m'en direz des nouvelles!

jeudi 15 novembre 2007

Mes 30 ans et le rêve d'Icare...

Ce week-end mon petit frère va avoir 30 ans!

Évidemment j'ai repensé au mien d'anniversaire de 30 ans. Et j'ai eu un beau cadeau : un saut en parachute!

J'en avais glissé l'idée à ma femme. Vous savez le genre de propos qu'on tient puis dont on espère secrètement qu'il sera oublié. Moi j'avais dit ça un peu sur un coup de tête, pour l'impressionner. Bon le fait est qu'elle a une bonne mémoire. Je l'avais bien cherché. En réalité, derrière tout ça il y avait une sorte de défi personnel, et une question en filigrane : 30 ans, toujours au top?
Dans la symbolique, le rêve d'Icare exprime les dangers de l'orgueil des hommes...

Comme mes potes sont sympas, ils ont décidé de faire le grand saut avec moi. Ça réconforte d'être à plusieurs dans la même galère. Ce qui est con c'est d'avoir choisi de se foutre dans cette situation. Ce qui est con aussi, c'est qu'à plusieurs c'est impossible de se dégonfler, on a sa fierté!

Au total nous sommes 5, dont une courageuse.
Après une bonne heure de route pendant laquelle ça fanfaronne pas mal, excitation oblige, nous arrivons à l'aérodrome de Vannes-Meucon (56). Nous avons réservé un saut en tandem (faut pas déconner non plus) dont voici les caractéristiques : on monte à 4000 mètres (quand même), on saute avec un professionnel qui dirige les opérations, chute libre pendant 3000 mètres, puis ouverture du parachute (si tout va bien...) et enfin atterrissage. Le stress monte d'un cran quand la jeune fille qui nous inscrit nous demande si on veut souscrire à l'assurance... au cas où. Non merci mademoiselle, je compte pas y rester!

Ensuite un moniteur nous explique le déroulement du saut. On s'allonge sur de larges planches à roulettes pour une répétition des consignes en vol (en gros c'est bras écartés et genoux légèrement pliés). L'étape d'après consiste à enfiler une combinaison intégrale de couleur "flashy". Une question m'effleure l'esprit : pourquoi ces couleurs vives? Y aurait-il un club de ball-trap à côté?! La gaudriole masquerait-elle une certaine appréhension? On m'affuble également d'un casque mou (si si ça existe, la preuve) et de protège lunettes. J'ai un look d'enfer, la combinaison est moulante à souhait, le casque met en valeur mon crâne d'obus. Avec ça j'ai une bonne tête de gland...


Bien sûr, ma femme est présente (pour ramasser les morceaux) pour assister à ce moment de bravoure que va dignement affronter son homme...
Malgré cette présence motivante, petit à petit, mon trouillomètre montre ses premiers signes d'activité.

Il fait beau, on regarde les premiers décollages de "notre" avion. Il a une vraie gueule, c'est un Pilatus PC6 Porter.
L'avion se livre à un ballet impressionnant. Il décolle aussitôt les amateurs de sensations fortes embarqués et monte en flèche vers les cieux, pour en redescendre en quasi piqué. Le rythme est soutenu. Il atterrit au moment où les premiers habitués de la chute libre qu'il vient de larguer, posent déjà leurs pieds sur la terre ferme!

Pour l'instant j'observe le ciel bleu. Mais on ne voit pas l'avion quand il est à 4000m. Soudain, on distingue par intermittence des points lumineux qui filent à la vitesse de l'éclair. Puis d'un coup, une tâche colorée apparaît lorsque le parachute s'ouvre enfin.

Après je ne me souviens plus précisément de ce qui s'est passé autour de moi. Je sais juste que mon adorable beauf a voulu y aller en premier. A son retour il nous livre rapidos ses impressions, il a eu la trouille, son regard est un peu ailleurs (il a du mal à redescendre sur terre sans doute...), c'est un truc de dingue nous dit-il. A ce moment précis, je partage parfaitement son analyse sur le truc de dingue.

Puis c'est à mon tour. Je découvre mon instructeur au dernier moment. Je pense qu'il n'a pas loin de 65 ans (je ne déconne pas)! Il a de l'expérience, c'est sûr! C'est un ancien militaire chez les "paras" et ça ne plaisante pas! Mais une CERTITUDE statistique me hante l'esprit depuis l'instant où j'ai pu mettre un âge sur le petit bonhomme. Ben oui, ce papi a bien plus de chance de faire un infarctus que l'autre mono qui est un jeune homme. Trop tard, on y va, un dernier coucou à ceux que j'aime et on grimpe dans la carlingue de l'avion. C'est parti!

Avec moi, il y a "Pitch", la copine de mon fréro. Elle arbore toujours un grand sourire d'habitude. Je la regarde mais je n'aperçois ses dents blanches qu'à l'occasion de rares sourires forcés. Comme elle, mon trouillomètre s'est méchamment emballé. L'avion grimpe fort en décrivant une longue spirale. Je vois le sol qui s'éloigne et je respire mal. L'ambiance est lourde. Sans le bruit du moteur, on entendrait une mouche voler. Soudain je sens mon pépé parachutiste s'approcher de moi par derrière...gloups. Il nous attache solidement l'un à l'autre (regloups), enfin je l'espère car je ne peux pas le vérifier. Puis l'avion coupe brusquement les gaz et il retrouve une assiette proche de l'horizontale. On est à 4000m, les maisons sont de la taille d'un timbre Poste et on aperçoit au loin le Golfe du Morbihan. Ça va être l'heure de vérité et mon coeur s'emballe un peu plus encore. Un parachutiste expérimenté fait coulisser la portière, un souffle d'air envahit l'habitacle. Ni une ni deux il saute et disparaît, aussitôt happé par le ciel. C'est hallucinant la vitesse avec laquelle il s'éloigne. C'est à mon tour! On se déplace péniblement à deux pour s'approcher de la porte béante. J'ai l'impression que le papi me téléguide car je n'ai pas vraiment hâte d'y aller. J'avais oublié de vous le préciser, mais il y a déjà un type dehors accroché à l'aile, une caméra sur son casque. Il me filme. C'est un vrai cauchemar, mon trouillomètre a rendu l'âme depuis quelques secondes. J'ai toujours eu le vertige et je pendouille dans le vide, mon pépé de frère siamois fait encore le lien avec l'avion. Avant d'y aller, il me tape sur l'épaule pour que je pense à sourire au cameraman. Tu parles! Pas envie de jouer la comédie, j'ai la gueule d'un condamné à mort sur l'échafaud.
Point de non retour. Et c'est parti pour une chute libre d'environ 3000 m qui va durer 50 secondes (20 secondes de plus et c'est la tapenade, célèbre purée d'olive)!

Après quelques vrilles et loopings désordonnés, on se stabilise. La vitesse de croisière est proche de 200km/h. Au moment du saut, j'ai cru que mon coeur allait exploser. Quant à celui de mon pépé accompagnateur, j'aurais la preuve de sa bonne santé quand il aura ouvert notre toile. Les sensations sont indescriptibles mais il y a une vraie violence. Je n'ai pas franchement l'impression de voler mais plutôt d'être plus que jamais soumis à l'implacable loi de la pesanteur. Je mesure la gravité de la situation.

Enfin, le parachute s'ouvre sans encombre. Papi n'est pas venu alimenter les statistiques de la crise cardiaque en plein vol. A présent c'est une douce promenade, le stress retombe et l'atterrissage est une formalité.
Je remercie mon papi comme j'aurais pu le faire de celui qui m'a mis au monde ou sauvé la vie. J'ai l'impression de revenir d'un truc unique.

Unique c'est le mot, je pense que je n'y retournerais pas, mais ça vaut son pesant de sensations extrêmes et inoubliables.

Voili voilà, c'est fait.

Bilan des courses :
  • 30 ans et moyennement au top!

  • Nous avons tous mal dormi la nuit d'après en revivant cette expérience pendant notre sommeil.

  • Ma mère a eu pitié de moi quand elle m'a vu sur la vidéo au moment où je saute de l'avion (quand le cameraman voulait m'extraire un sourire!).

  • Ma femme m'a dit que pendant mon saut mon fiston lui avait demandé si papa était dans le ciel... Prémonition dramatique? Non juste terre à terre le fiston!

Moralité : courageux mais pas téméraire!

lundi 12 novembre 2007

La mobylette électrique version "self made"


mobylette-electrique
Vidéo envoyée par 1max2delire
Pour illustrer le billet précédent sur mes mésaventures à la Poste, j'ai découvert (mais un peu tard) l'engin qui aurait pu me sauver de la morsure du clebs et ce grâce à une belle capacité d'accélération. Je crois bien que sur l'aspect qualité du freinage, on est sur le même registre! Ceci dit, la couleur y est et l'état général se rapproche assez de celui de ma monture de facteur (j'exagère un peu c'est vrai!). Accrochez-vous bien pour cette magnifique chevauchée à mobylette qui exige une certaine dextérité!
Bon diou!

vendredi 9 novembre 2007

Un post sur La Poste

Pendant quelques uns des mes étés d'étudiant, j'ai bossé à la Poste comme facteur grâce au père d'une amie. Que me reste-t'il de cette expérience en jaune et bleu? Quelques souvenirs sympathiques que je m'en vais vous raconter.
Plantons le décors : il est 5 heures du mat' et le réveil sonne. La journée de travail commence à 6h. Pour un étudiant en été cette phase est délicate et relève souvent de l'exploit! Ceci dit, une fois les paupières ouvertes et les yeux en face des trous, les matins d'été sont magnifiques.

Mais place à l'action.

Réception en vrac du courrier que tu dois distribuer, classement méticuleux dans l'ordre de la tournée, le tout dans une ambiance du tonnerre! Incroyable ce que les types (il y a quelques femmes mais bien plus discrètes) pètent le feu alors que toi tu es encore dans les choux, ça gueule, ça déconne à plein tubes, c'est le royaume de la grande gueule, à qui aura le dernier mot ou sortira la blague ou la carte postale la plus salace. Les grosses têtes à côté c'est de la rigolade. Au point que c'en est parfois saoulant, on est d'accord?
Le calme arrive à mesure que les premiers habitués taillent la route. Au début tu t'en vas le dernier et tu sais que tu reviendras aussi après tout le monde.
On enchaîne, tu fourres ton courrier bien classé et bien ficelé dans plusieurs sacs et hop, en vélomoteur Huguette!

Ben oui, j'ai hérité d'une des "tournées mobylette", je me dis que ça va être cool le nez au vent sur mon deux roues. Bon, quand j'ai vu l'engin qu'on avait bien voulu me confier, mon visage enjoué s'est aussitôt assombri (comme le ciel ce jour là). On est à la Poste, entreprise publique, et mon engin n'a rien à voir avec le top de la technologie de l'époque. J'accuse le coup mais réceptionne tout de même l'engin. Je chevauche donc un splendide 103 jaune (pardi!), sacoches latérales à l'arrière et une sur le devant, pas de rétro, des freins inexistants ou presque. J'exagère, il y les bidules sur lesquels tu appuies et qui font croire qu'il y a des freins... mais même quand tu écrases les bidules, la meule elle s'arrête mais longtemps après. En forçant le trait, t'as presque le temps de tomber en panne d'essence! Je sais je suis long mais ce détail a son importance.

Episode 1 :

Un matin donc, je file plein gaz vers le début de ma tournée, il est 9h30, je passe un feu, vert, j'aperçois aussitôt une forme courbée traversant la rue devant moi au mépris du bonhomme rouge... Et ce qui devait arriver arriva. J'écrabouille les freins. Et là? Rien, nada, tel un supertanker lancé sur son erre, je file comme un bolide vers supermamie que j'essaye d'éviter tant bien que mal (en fait, ce sera mal). Une sorte d'attraction inéluctable aimante nos deux vies l'espace d'un instant, et paf c'est la collision! Je percute la forme humaine qui valdingue et je m'étale royalement dans un fracas métallique, sous le regard médusé des conducteurs alentours. Pour eux ça ne fait pas un pli, je roulais vite : "il n'a même pas freiné". Je suis un timbré estampillé la Poste.

Je vous rassure l'enveloppe corporelle de la brave dame n'a pas trop souffert. Elle s'en est tirée avec de petites contusions. Elle a quand même eu le droit aux pompiers et moi aux policiers, en quête d'un facteur aggravant. J'oblitère, pardon, j'obtempère... RAS alcoolémie négative (9h30 du mat je rappelle!). Je me suis senti tout penaud, d'avoir dégommé la mamie, mais franchement j'y pouvais pas grand chose : "Sans maîtrise, la puissance n'est rien"!


Episode 2 :

Je me souviens aussi d'un sérieux croquage de mollet par un sale collet hargneux qui m'a définitivement fâché avec Lassie. Je me rappelle la scène : moi sur ma pétrolette (toujours la même) m'apprêtant à glisser le courrier dans la boîte, le chien déboule aboyant furieusement. Je sais que je suis cuit, ce clebs est un dingo, il a les crocs, je le vois dans ses yeux, et ma bécane accélère à la vitesse d'une file d'attente... à la Poste! Je suis bien décidé à m'affranchir de cette menace à quatre pattes. Quitte ou double, je mets plein gaz. Et là ? Rien, nada, mon destrier jaune fume, pétarade mais ne bouge pas ou si peu. Le chien, lui, a pigé que son bifteck voulait se faire la malle et décide de n'en faire qu'une bouchée! Il ne lâche rien le salaud. Je gueule, j'ai mal, je me vois déjà aux urgences la jambe en lambeaux quand arrive la propriétaire alertée par le raffut. Elle arrête son chien et me dis : "Il n'aime pas les mobylettes". Merci, j'avais pas remarqué (connasse)!
Moralité et bilan de l'agression : Après qu'il tâte ton os, le clebs, direction l'hosto pour une piqûre anti-tétanos.
Au final, j'ai malgré tout bien aimé cette expérience qui, vous l'aurez constaté, n'a pas manqué de cachet... En effet, grâce à ces réveils aux aurores et une fois la tournée terminée, j'ai pu profiter des après midi ensoleillés les pieds dans l'eau!

PS : Privatisation à l'horizon, ils ont récemment investi dans du matériel un peu plus moderne. Vélos spécifiques, chariots ergonomiques, tenues modernisées, Kangoo rutilants, agence relookées, nouveau logo... C'est pas encore le top du top mais: " Y' a pas écrit La Poste là!"

mercredi 7 novembre 2007

Mc Circulaire

Dans la lignée de Kamini, voici l'oeuvre de Mc Circulaire un rappeur siphonné du bocage vendéen! Un peu plus trash mais c'est bien marrant! Ou comment passer de l'art de rue à l'art rural... Dealer de mogettes!
Merci Math pour cette découverte

dimanche 4 novembre 2007

Service minimum au service militaire

Retour en arrière sur un grand moment dans la vie d'un homme!
On est en 1997, études terminées, un automne magnifique en Bretagne. Je dois répondre à l'appel du Service Militaire.



Veille du départ, j'ai le moral fourré au plus profond des chaussettes, malgré l'été indien. Je savoure mes derniers instants de liberté sur la plage de Sainte Marine, le soir. Je suis seul, la mer est calme, je médite à ce qui m'attend et à tout ce qui va me manquer, j'écoute le ressac de l'océan, le vague à l'âme. En fait, j'ai pas vu le truc arriver, je me suis dit que j'allais réussir à éviter cette corvée, comme la plupart de mes amis. Ben non mon con, c'est ton tour! J'essaye de me convaincre que ça a du bon le service militaire mais j'ai la certitude que ça ne va pas me plaire... J'ai envie d'indépendance et de travailler (eh oui, pour payer ma retraite tiens !).
Pas de piston, pas de planque.
Demain donc, direction Fontainebleau, sa forêt et son 120 ème régiment du train, Force d'Action Rapide, Armée de Terre. Tout un programme!
Je vous passe le comité d'accueil kaki à la gare, l'embarquement dans le camion militaire, l'entrée au régiment, fermeture des grilles, je pense à Guy Moquet (!). Finie la belle vie. En moins de deux me voilà déguisé en troufion de base alias "conducteur Mistersuperolive", des cheveux en moins, un magnifique bérêt, un jogging bleu roi très seyant pour commencer, bref, l'impression d'être dans la quatrième dimension. Il y a un petit côté décalage total qui m'amuse un instant. Mais, au fond de moi je me dis qu'un mois de "classes" ça va être long.
Allez hop, c'est parti : jogging avec les shoes Patrick que tu coures deux fois avec et après elles sont niquées, marches dans la forêt au pas de course avec le paquetage de 25 kg sur le dos et les Rangers qui font mal aux pieds, ramassage de feuilles sur la place d'arme (on est en automne, il y a du vent donc quand le gradé inspecte il voit de nouvelles feuilles donc il te gueule dessus, c'est simple!), récurage des sanitaires et son lot de poils de bitte, démontage et astiquage de "Famas" (fusil d'assaut de la manufacture d'arme de Saint-Etienne, intéressant non?) en moins de deux, entraînements perpétuels à la marche en troupeau bien rangé autour de "l'homme de base" et synchro s'il vous plaît, demi tour gauche droite et autre figures imposées, lit et armoire au carré, branle bas de combat à pas d'heure de la nuit, lever du drapeau à 6h du matin en tee-shirt par 0° sur la place d'armes, ... Si t'es pas content c'est pire, au rapport direction le gnouf!


C'est marrant non? BEN NON, j'ai croisé parmi les militaires de base qui nous encadraient trop de couillons de première pour garder mon sens de l'humour. J'ai vu des "appelés" humiliés devant leurs camarades, parce qu'ils n'arrivaient pas à marcher au pas ou à faire un demi tour droite correctement, et se mettre à chialer comme de madeleines. "On n'a pas besoin de gonzesses ici!". Pas toujours beaucoup d'humanité chez les défenseurs de la Patrie "On est là pour faire la guerre, pas de la poésie!"...
Réussir à débrancher le cerveau pour être au niveau. Il faut des prédispositions c'est sûr! C'est d'ailleurs étonnant de voir comment certains se sont pris au jeu.
J'ai toutefois vécu quelques bons moments chambrée et de solidarité avec deux collègues que je n'oublierais pas.
Bon classique quoi, mais tant qu'on ne l'a pas vécu de l'intérieur, on pense que ceux qui racontent exagèrent. Ben pas vraiment en fait (à part la photo du dessus)! Au final, je suis plutôt content d'avoir pu voir ça de mes propres yeux et je suis surtout ravi d'avoir pu écourter l'expérience assez rapidement.

Enfin, cette mauvaise farce des Bidasses en folie n'aura pour moi pas duré très longtemps. Je me suis carapaté au bout de trois semaines. Dur de laisser derrière moi mes deux bons potes mais trop content de me tirer de ce mauvais film.

J'ai donc fait partie des derniers couillons à avoir été contraints a donner du temps à la Nation pour faire des trucs inutiles. Le service militaire a été supprimé en 2001. Depuis, place aux professionnels, entre eux ils se comprennent, et avec le 3ème poste du budget de l'Etat (derrière l'Education Nationale et le remboursement de la Dette) ils ont de quoi s'amuser.

Moralité : Fontainebleau, je ne boirai plus de ton eau!

PS / Au fait, en plein bazar sur les régimes spéciaux de retraite, les militaires ils n'ont pas une retraite après 15 années de services???!!!!

vendredi 2 novembre 2007