dimanche 20 avril 2008

Hélléniquetamère... rien à voir


Et oui, cette anecdote se déroule encore dans ce magnifique pays qu'est la Grèce. Je sais, je sais, je varie peu les plaisirs... mais quand on aime, on ne compte pas.
J'aime tellement ce pays qu'à l'occasion de mon dernier séjour là bas, j'ai bien failli y rester.
Le piège culinaire dans lequel je m'étais lamentablement vautré à l'occasion de mon voyage de noces n'est alors qu'un lointain souvenir.
Quelques années ont passé, le jeune mari gourmand et écervelé est devenu un jeune père de famille veillant sur deux adorables loustics de 3 et 1 an (à l'époque des faits).
Direction ce havre de paix en quête de détente et de repos. Bien entendu, tout cela se mérite.
A bien y réfléchir, la fatigue liée au voyage nécessite à elle seule les 15 j de vacances au soleil. Car voyager avec 2 jeunes enfants c'est une véritable épreuve composée de sacs et d'enfants trop lourds à porter, de couches débordantes, de pauses pipi dans des toilettes dégueulasses, de BN écrabouillés, de doudous égarés, de moultes tâches sur tee shirt, de bruyantes chamailleries et autres roulages à terre qui se terminent par des pleurs bruyants et autres réjouissances. Honte de rien! Pour nous, le calme (endormissement des enfants) arrive 15 minutes avant la fin d'un voyage (voiture+train+bus+avion+avion) qui aura duré près de 16 heures... Après un tel périple, l'état des troupes n'est pas reluisant. Un peu comme si en douze heures de temps la famille Duquesnois s'était métamorphosée en famille Groseille à sandales...
Heureusement, nous sommes merveilleusement accueillis par notre adorable couple d'amis franco (lui) grecque (elle).
Je vous fais un bref résumé des vacances : soleil et accueil ultra généreux, paysages magnifiques, mer et nourritures délicieuses, ambiance relax, conduite fun, apéros et barbecues+++, j'en passe et des meilleures... Les vacances de rêve !
Arrive le pénible moment du retour. Nos amis qui ont passé l'été là bas rentrent également en France en même temps que nous. C'est dur de quitter ce pays mais ça l'est encore plus pour notre amie qui laisse derrière elle ses parents et sa famille. Pour cela, elle aspire à un peu de calme et d'intimité. Grâce à moi, elle va être servie!
Tout ce beau monde est réuni dans l'aéroport bondé car c'est le grand départ. Il fait très chaud, j'ai rendu la voiture de location à l'autre bout de l'aéroport. Nous faisons la queue patiemment en essayant de ne pas perdre nos enfants qui courent partout, ni nos affaires qui traînent derrière nous. La tâche n'est pas aisée. Nous profitons d'un instant de répit, pour vérifier nos billets et nos papiers. C'est étrange mais nous ne trouvons pas le portefeuille de ma femme qui contient sa carte d'identité et celles des enfants. Nous cherchons mieux. Rien. Je suis parfaitement calme BORDEL DE CUL DE POMPE A MERDE!!!!! Nous fouillons à nouveau, toujours rien. Les enfants sautent dans tous les sens et se font copieusement engueuler. La chaleur est accablante, le contenu de nos sacs est à présent éparpillé à terre tout autour de nous. Pas de trace de ce fichu portefeuille. En bon mâle dominant, je n'arrive pas à retenir les reproches destinés à ma femme qui ne sait pas ce qu'elle fait de ses affaires! Bonne ambiance. De mon côté, je suis sûr de ne rien avoir oublié dans la voiture que j'ai méticuleusement inspectée avant de la rendre. La tension monte sérieusement et le verdict est limpide : quelqu'un a profité de la cohue pour nous voler nos papiers. Notre amie grecque alerte des policiers qui patrouillent mais quand arrive notre tour à l'embarquement la sanction tombe. Pas de papiers d'identité = pas de carte d'embarquement. J'explique que nous voyageons en famille que j'ai de jeunes enfants. Nada, rien, peau de zob! Le type n'a absolument pas le droit de nous laisser partir. Il me dit que nous pourrons prendre un autre vol après avoir fait des démarches auprès de l'ambassade. Il me précise ensuite que les prochains vols disponibles sont dans 10 jours! Je me dis qu'on n'a vraiment pas de bol d'être tombé sur le seul grec qui sous ses airs sympathiques s'avère être aussi rigide qu'un agent de la Stasi. J'ai très chaud, mon cerveau est en ébullition, j'en veux à la terre entière et à ce connard de pickpocket grec qui nous a foutu dans cette panade. Mon sens de l'humour s'est envolé à des années lumières (je doute même qu'il a un jour excité) et j'ai l'impression que tout le bénéfice des vacances s'est définitivement échappé.
Au final, grâce à l'intervention énergique de notre amie grecque le type de l'embarquement (qu'elle connaît!) cède et accepte de transgresser la loi. Il nous donne nos billets et nous promet d'être présent au contrôle final où il faut à nouveau montrer ses papiers pour pouvoir embarquer. Reste qu'à Rome où nous devons faire escale, il nous faudra encore montrer patte blanche. Mais chaque chose en son temps.
Avec tout cet énervement et ce stress, notre amie n'a pas vraiment pu dire au revoir à sa famille. Sympa la famille boulet!
Nous sommes dans la salle d'attente où la file qui mène au dernier contrôle avant l'embarquement se réduit a vitesse grand V. Il y a moins de 10 personnes devant nous mais notre nouvel ami de la compagnie aérienne n'est pas là pour nous laisser passer. Cette affaire commence à sentir le pâté à l'ouzo... Nous nous attendons à de nouvelles complications quand soudain nous apercevons le type en question arriver à toute berzingue, tout sourire, en brandissant dans sa main le portefeuille rouge de ma femme!!! Ça ressemble à un Surprise Surprise sauf qu'on est pas des stars. Bien joué Nikos, mais on a quand même frôlé l'attaque!
Immense retombée de stress, cris de victoire à peine étouffés, embrassades et l'impression de se réveiller après un sale cauchemar ou une ultra mauvaise blague.
La suite du voyage est un peu plus calme mis à part une belle course contre la montre à Paris entre l'aéroport et la gare pour sauter dans le train 1 min avant son départ...
Maintenant, pour la petite histoire il faut que je vous précise que le portefeuille n'avait pas été perdu par ma femme, ni volé, mais bien oublié par MOI dans la voiture de location et retrouvé par les policiers qui ont fait l'effort d'aller vérifier...
Shame on me
Comme un acte manqué. Je ne voulais tout simplement pas rentrer.
D'ailleurs, j'y retournerais bien à nouveau pour me la couler douce.


Morale de l'histoire : En France et sans papier on te ramène manu militari dans ton pays d'origine. Sans papiers à l'étranger tu ne peux pas rentrer chez toi...

Va comprendre Charles!

jeudi 10 avril 2008

This is good music

Votre serviteur reviens faire un petit tour par ici pour vous faire partager ce fort sympathique morceau - Little Bit of Feel Good - signé Jamie Lidell. Bonne humeur et groove garantis.
Sinon vous ça va?
Musicalement votre.