jeudi 27 mars 2014

Soirée déguisée

Je ne me souviens plus si j'ai vraiment été invité,
Ou bien si j'ai simplement rêvé
De cette amusante soirée déguisée.
Qu'à cela ne tienne, les souvenirs me reviennent en pagaille!









Spiderman est dans la place, il parait s'ennuyer.
Pour briser la glace il me propose de partager
Un double scotch on the rocks du genre bien tassé.
On ne refuse pas un verre à Peter Parker...
Je m'en cale une rasade tout au fond du gosier
Un cul sec maladroit qu'il me faut recracher,
Sur le costume moulant de l'homme araignée.
Le type est furax et ainsi auréolé,
Se colle aux murs pour se faire oublier.


Mais avant que le remords me ronge
Je tombe sur le roi de la plonge, l'ami Bob l'éponge.
Il s'enfile mousse sur mousse sur un canapé
Et semble littéralement absorbé, pour ne pas dire "scotch brité",
Par un moustachu en Panthère rose déguisé,
Qui de moult postillons ne cesse de l'arroser.
En voyant l'ami Bob ainsi imbibé,
Bibi abandonne l'idée qu'il puisse venir assécher
Le héros de chez Marvel aux WC réfugié.



Plus loin, pavane une blonde sur talons haut perchée.
Telle une icône la miss peinturlurée,
Exhibe ses formes un brin exagérées.
Mais de silicone je la sais rembourrée,
Le genre Paris Hilton en version surgonflée.
Elle ne comprend pas quand on la questionne.
Le dialogue est limité avec cette silly conne...








Dans un coin j'aperçois Catwoman minauder
Je lui propose un Kit Kat ou un chat perché
La miss commence à miauler, se fait à l'idée
Puis elle me sourit, verte
Je l’attrape par la queue,
Je la montre à ces messieurs...
Désolé, je m'égare mais
Ça bouillonne dans mon cortex,
Face à cette dame tout en latex.










En pantouflard à minuit je pense à rentrer
Mais je joue la montre et m'en vais me griller,
Une Lucky que, malchance, d'un strike j'envoie valser
Sur une jolie princesse qui court affolée
Le genre Cendrillon plutôt bien carrossée
Qu'on ne peut pourtant pas confondre avec un cendrier.





Je m'excuse puis me trouve nez à nez
Avec un lonesome cow-boy un poil décharné
Qui trouve que de trop près je serre
Sa belle cavalière nommée Jolly Jumper.
L'homme prend tout à coup un air sombre,
Pour me dire qu'il tire plus vite que son ombre.
J'imagine son six coup, explosant ma citrouille
J'ai si peur qu'aussitôt je change d'air,
A la vitesse de Buzz l'éclair.


Sur le dancefloor, un vieux type n'arrête pas de se déhancher
Il se tortille et danse comme un damné.
Barbe blanche, bonnet rouge et pull over bleu,
On dirait le grand Schtroumpf en mode je fous le feu.
Sur un rythme latino, des danseuses à gogo,
Enlacent le pépère en flattant son égo.
J'observe jaloux, ce type qui fait merveille,
En me disant qu'un jour je danserai la salsa pareil.





Je m'essaye par défi à quelques pas endiablés
Que je brûle en enfer si je ne sais plus danser.
Aussitôt tout s'accélère, le sol se met à schtroumpfer
Mes jambes scélérates ne peuvent plus me porter.
Sans crier gare, la gamelle est brutale,
Et dansent à mes yeux les sept boules de cristal.
Le cerveau ainsi étoilé, vaincu je dois m'avouer
Que n'est pas qui veut, Patrick Dupon d.


Je rejoins le bar, car je vois bien que l'on me moque,
Où un type fagoté en Capitaine Haddock,
Traite son acolyte de manche à couille, de poule mouillée.
Le binoclard n'entend rien, il lui fait répéter
Le Capitaine braille plus fort, hurle dans son cornet.
L'homme en vert croit comprendre et pour s'en assurer,
Demande a Haddock qui reste médusé :
"Quoi, une moche à couille, la nouille m'a touché?!!!"

Je mate la pendule, il est grand temps de rentrer...