vendredi 28 décembre 2007

Visite chez la Dermato

Il y a quelques jours, j'ai effectué ma première visite chez le dermatologue pour faire vérifier mes grains de beauté dont la nature m'a copieusement arrosé l'enveloppe corporelle.
J'arrive à l'heure, ce qui n'est pas le cas d'une jeune femme qui arrive après moi. Elle se fait proprement mais fermement remettre les pendules à l'heure par le médecin.
La dermato (c'est une femme) : "Je vous ai attendu, vous aviez RDV à 9h00 Mlle Truc, reprenez RDV un autre jour".
Bon, rien d'anormal, mais dans le ton et les propos on sent que ça ne rigole pas du tout!
Quelques minutes plus tard, c'est à mon tour. Pour le coup, elle est un peu à la bourre. Je me garde bien de le lui faire remarquer...

S'en suit un petit entretien introductif au cours duquel je lui raconte les antécédents familiaux qui expliquent ma visite. Puis elle prend le contrôle :

Elle : "Vous avez pris des coups de soleil?"
Réponse idéale : "Jamais, depuis ma tendre enfance je sors dans une combinaison intégrale anti-uv car mes parents ne voulaient pas que je meure d'un cancer de la peau"
Moi : "Oui cela m'est arrivé bien sûr, mais qui n'en a jamais pris?"
Elle est con sa question, non?

Elle : "Vous vous protégez?"
Comme elle est également vénérologue la madame, je me dis qu'elle vient de se planter de question...
Moi pensant faire la réponse idéale : "Je mets systématiquement (mensonge) de l'écran total"
Elle (me coupant presque la parole) : "Ça n'existe pas l'écran total, aucune crème ne protège totalement du soleil (pauvre naze de patient inculte)" .
C'est clair, elle n'est pas aimable. Elle a une tête à manger des gâteaux secs, et une belle faculté à faire culpabiliser!

On termine l'entretien (je devrais dire l'interrogatoire) préalable à l'inspection de mon corps.

Elle : " Déshabillez-vous"
Moi : je ne dis plus rien.

On passe donc aux choses sérieuses.
J'exécute méthodiquement, je prends mon temps comme pour retarder le moment où je vais me retrouver en caleçon / chaussettes devant elle.
Bon j'enlève les chaussettes, j'ai déjà l'air un peu moins con! Elle me tourne toujours le dos, visiblement très occupée à remplir mon dossier ou à faire des Sudoku. Je suis là, debout, planté comme une endive dans un silence absolu. Je me demande s'il faut que j'enlève mon caleçon. Ben oui, j'ai aussi des grains de beauté dans cette zone là! J'hésite, je n'arrive pas à trouver comment je pourrais bien lui demander cela. Je guette un indice de sa part. Nada, rien, que dalle. Au final, je n'ose pas demander, je ne suis pas à l'aise du tout. J'ai l'impression qu'elle aime bien ça de laisser ces couillons de négligents de patients qui ne pensent qu'à se dorer la pilule, à poil devant elle, mal à l'aise dans un grand désert sonore. Elle finit par se retourner. Elle me regarde, je m'attends à une remarque cinglante et désagréable du style : "Allez mon petit, faut pas avoir peur, on enlève tout!". Je me sens comme un petit garçon tout nu devant le médecin scolaire dans l'air glacé d'une salle de classe mal chauffée, avant de se faire palper les "rouleaux" pour vérifier qu'ils sont bien descendus.
Apparemment la situation lui convient ainsi.
Je m'allonge, elle m'examine, sans un mot. Il faut dire que j'en ai un paquet de grains de beauté. Ça doit l'emmerder, pas facile de s'y retrouver parmi ce champs de mine. Elle ne me cause que pour me dire sèchement de me tourner pour lui faciliter l'accès à des zones ombrageuses. Bonjour l'ambiance. Viens la question que je redoutais : "Vous en avez sur les parties génitales?". J'ai bien envie de lui répondre : "Viens regarder cocotte, n'aie pas peur de soulever le calebut, elle ne va pas te sauter à la gueule!". Aucun risque en effet...
Bref, l'inspection se termine, je me rhabille rapidos et m'installe pour un debriefing dans son bureau. Elle souhaite me revoir dans 6 mois pour un contrôle, pour observer l'évolution des tâches marron qui ornent mon corps. L'information me met en joie, vous imaginez. Le dentiste à côté m'apparaîtrait presque comme une partie de plaisir.

Je prends mon courage à deux mains et je lui pose une question pour la route : "Vous pouvez me dire quels grains de beauté je dois surveiller en priorité?"

Elle : "Ceux que j'ai mesuré" !!!!
Sympa la réponse, elle m'en a inspecté une bonne vingtaine, notamment dans le dos! Comment veux-tu que je m'y retrouve!

En fait, je ne sais pas si elle est compétente la spécialiste, mais la dimension humaine lui a totalement échappé. Je ne m'attendais pas à une scéance de massage, mais juste à un brin d'amabilité, de pédagogie et à être un peu rassuré. Rien de tout cela bien au contraire.

Moralité : Si en matière de crème solaire, l'écran total n'existe pas, entre la dame médecin et moi, j'ai au contraire bien senti sa présence. Mon sourire rayonnant en a fait les frais. Comme si elle avait pulvérisé une sorte de film ultra protecteur résistant à la chaleur humaine, et laissant flotter dans l'air un fluide plutôt glacial...

vendredi 21 décembre 2007

Message à caractère informatif

Je n'ai pas pu résister à la sélection d'un nouvel extrait de ce petit bijou intitulé "Carnet de note". Je suis plié à chaque écoute! J'adore presqu'autant que la choucroute! En cette période de fin de trimestre, certains parents apprécieront!!
Et bon week end les amis

vendredi 14 décembre 2007

Parade nuptiale ou un melon gros comme ça

C'était à l'occasion de mon voyage de noce. Nous nous sommes échappés en Grèce, ce magnifique pays que nous apprécions tant. Au programme, la découverte de deux îles des Cyclades. La première est très éloignée d'Athènes et peu fréquentée. Elle est magnifique et répond au doux nom d'Amorgos (quelques scènes du Grand Bleu y ont été tournées). Ensuite ce fut Paros, plus grande, plus touristique et moins charmante que la première.
Pour un séjour romantique, rien de mieux que la Grèce (antique)...
Et qui dit voyage de noce dit dîner aux chandelles en tête à tête. Nous y voilà.

Un soir, nous partons dîner dans un joli restaurant où nous nous régalons de tzatziki, de souvlaki, de kothropita, de moussaka et autres délices locaux. Nous sommes dehors, il fait bon, nous sommes beaux (surtout elle), les bougies vacillent sous de légers souffles d'air marin. Le bonheur absolu!

Arrive le choix du dessert. Pour moi c'est vite décidé car ma curiosité a été éveillée par d'énormes coupes colorées que j'ai aperçu sur certaines tables environnantes. Je demande toutefois des précisions au serveur qui m'explique que ce sont des "Melon surprise". D'habitude j'suis pas chaud sur le melon (et botte de cuir). Mais comme vous sans doute, j'adore les surprises. Banco, je sens que ce dessert est fait pour moi. Le serveur me précise que c'est un dessert pour deux, minimum. Ma femme ne semble pas séduite par la vulgaire énormité de ce dessert à partager. Elle a choisi quelque chose de plus fin et de plus discret. Ça lui ressemble bien. Le serveur me précise à nouveau que c'est du lourd, du king size, et que pour une personne ça risque de faire beaucoup. Qu'à cela ne tienne mon coco, tu es bien aimable, mais en face de toi, tu as celui qui se surnomme lui même "MisterSuperOlive", le seul, l'unique, capable de toutes les excentricités pourvu que le jeu en vaille vraiment la chandelle... Et pour le coup, le jeu est bigrement attractif! Je vous rappelle : voyage de noces, lune de miel et tutti quanti! Fais péter le dessert énorme Nikos, ça m'agace *. Tu vas voir de quel bois je me chauffe l'ami, j'ai de qui tenir (spéciale dédicace à mon papi Marcel dont je vous reparlerai sans doute un jour).
La belle assurance du jeune tourtereau en pleine parade nuptiale...

Le dessert arrive enfin. C'est un demi melon grec dont la chair est pâle mais sucrée et qui a presque le volume d'une pastèque. Lequel melon est rempli d'une dizaine de boules de glace aux parfums variés, recouvertes d'une montagne de crème chantilly. J'ai un doute quant à la présence d'un quelconque alcool pour arroser le tout. Toujours est-il que de près c'est assez impressionnant, malgré un évident manque de délicatesse. Un instant, je me dis que j'ai peut être fanfaronné un peu fort auprès du serveur, illustrant ainsi la célèbre arrogance du touriste français. Il nous quitte, un léger sourire aux lèvres. Aller hop, c'est parti, j'attaque la montagne par la face nord, méthodiquement, bien décidé à faire place nette.
Bon, j'ai mis un peu de temps mais je lui ai fait sa fête au "Melon surprise". Je suis fier comme un Pape, j'ai réussi ce défi idiot que je me suis auto lancé. En même temps je n'aime pas gâcher. Je m'autocongratule encore à coup de caresses sur la panse quand le serveur, quelque peu ébahi, vient constater que ce couillon de frenchy a ingurgité seul l'intégralité du monticule glacé. Je surprends un regard de sa part autour de la table pour vérifier qu'il n'y a pas eu de gaspillage. Rien de tout celà bien entendu. J'attends ses félicitations et l'annonce de l'homologation au Guiness Book. Hé mec, "I kill the Melon!" lui dis-je. En guise de réponse, il glisse un sourire compatissant à ma femme.
Nous quittons le restaurant et je commence à douter de l'effet séduction de ma stratégie. Je me sens lourd, mon estomac pèse une tonne, j'ai l'impression d'avoir mangé une enclume et le marteau avec. Ma démarche, comme le dessert, manque à présent d'élégance. Je pressens que je vais avoir du mal à me tortiller sensuellement auprès de ma belle.
Infaillible mais tardive intuition masculine...
Ben oui, j'avoue, j'ai été malade comme un chien. A trop vouloir faire le beau, j'ai passé ma nuit sur les toilettes à dégobiller ma connerie et mon stupide orgueil d'imbécile heureux. Une véritable débâcle! Le lendemain matin, après avoir bousillé le sommeil réparateur de ma douce, j'essaye de faire bonne figure. Je lui explique que j'ai été victime de l'héréditaire fragilité de mes organes digestifs. Ce n'est pas très glamour au réveil, je vous l'accorde, mais je cherche des explications à ce véritable désastre. Évidemment, elle est plus que sceptique, pour ne pas dire estomaquée par tant de mauvaise fois. Je frémis lorsqu'au petit déj', j'aperçois sur le buffet une assiette de melon qui semble me narguer genre c'est moi le plus fort. J'essaye de faire bonne figure mais j'ai le même teint vert pâle de cette saloperie de melon. Je propose avec le plus d'entrain qu'il m'est possible une excursion à la découverte des charmes cachés de cette île. Je suis encore "border line" mais ça va le faire, essaye-je de me convaincre.

Je conduis la voiture de location sur les petites routes tortueuses d'habitudes si amusantes. Bon je ne vous fais pas un dessin, mais le deuxième effet "melon surprise" (dont je redoutais l'existence) arrive très rapidement. Juste le temps pour moi de me garer en vrac au bord de la route, de passer la tête par la fenêtre et... je repeins la portière. Grande classe, distinction, élégance, raffinement, voila les qualificatifs qui me caractérisent le moins bien dans l'instant.

Retour à l'hôtel, penaud, livide. Direction le lit pour une journée méditation sur les thèmes : "Sans maîtrise, la puissance n'est rien / Vaut-il mieux être raisonnablement excessif ou excessivement raisonnable? / Je refuse, j'use ou j'abuse? / Se méfier des gros melons ..."
Et ce saloupiot de serveur qu'aurait quand même pu me prévenir!

Bref, une bien minable parade amoureuse.

Moralité : "Melon surprise killed me!" ou la vengeance est un plat qui se mange (puis se vomit) froid!

* A ne pas confondre avec le célèbre Star Académicien...

mardi 11 décembre 2007

Mieux que Martine!


A l'heure des Martine Cover Generator et autre gaudrioles bande dessinesques trouvées sur le web, voici ce qui se fait de meilleur en version originale.
Vous ne rêvez pas, ce titre "Les 4 As et la saucisse volante" n'est pas un détournement à ma sauce, mais bel et bien le titre d'un véritable épisode relatant les aventures rocambolesques de 4 jeunes gens! J'avais gardé ça au fond de ma mémoire car je crois bien que je l'ai lu cet album dans ma jeunesse!
Ça m'est revenu un soir comme une illumination. Pour une fois j'ai gardé ça pour moi, ne souhaitant pas passer pour un gugus en demandant autour de moi si quelqu'un avait déjà lu cette BD... au cas où elle aurait été le fruit de ma seule imagination! J'ai ensuite vérifié l'existence de ce chef d'oeuvre dont voici la couverture. L'histoire ne dit pas à quoi carburaient les auteurs, mais il faut leur reconnaître un talent créatif certain pour l'originalité de ce titre.
Il se pourrait bien que je le relise (si je le retrouve) et que je vous en fasse un petit résumé, ou pas!

dimanche 2 décembre 2007

Le voyage organisé ou la touriste attitude


Je ne suis pas un aventurier.
Quand il s'agit de partir en vacances, je tiens à mon petit confort. Pas adepte du grand luxe (ni forcément les moyens d'ailleurs) mais il me faut un minimum. Pas du genre à faire un tour du monde le sac au dos, gourdasse aux fesses, sandales aux pieds, Quechua en bandoulière. Même plus jeune, j'ai toujours eu un petit côté pépé que j'essaye d'assumer.
Bon, toujours est-il que quelques années en arrière, profitant d'une extraordinaire promotion d'après saison séduisant mon maigre budget d'étudiant, je réserve avec ma miss un voyage organisé en Turquie. On est au mois de septembre, je ne suis pas à la repêche, c'est Byzance!

Je vous l'accorde, à 22 ans le coup du voyage organisé, ça manque un peu de fun, mais bon, nous y voilà.
Aéroport de Nantes. C'est l'attente du charter qui doit nous amener en terre promise avec les quelques heures de retard habituelles. Notre groupe se forme petit à petit. Les vacanciers se regroupent, chacun affichant son air de rien légèrement dédaigneux. Personne n'ose entamer la conversation. On s'ignore même royalement, tout en sachant pertinemment qu'on va passer un petit moment ensemble. Les étiquettes du voyagiste sur les bagages ne trompent pas. Mais, on ne fait pas encore partie de la même famille, on n'a encore rien partagé ensemble. Faire tomber les barrières, franchir de "nouvelles frontières", il y a du boulot!
Je mesure alors la richesse de cette idée de voyage promotionnel. Un incroyable mélange des genres. Le must c'est quand même l'involontaire mais la subtile compétition vestimentaire des vacanciers en partance, catégorie "Vacances et bon goût" ! Vous connaissez l'assortiment magique : short + chemisette + chaussettes + sandales + gourmette et/ou chaîne en or + casquette. "Look voyage" qui disaient...
Un constat s'impose ensuite : notre groupe est parfaitement bancale sur le plan générationnel. Une majorité de post cinquantenaires contre deux couples de jeunots la vingtaine, cherchez l'erreur! Au programme, une semaine de vie en commun pour visiter Istambul et les principaux sites de ce pays (en bus), puis une semaine en Hôtel club au bord de la mer.

Nous avons évidemment sympathisé avec l'autre couple d'étudiants avec qui nous avons beaucoup ri du spectacle que nous ont donné nos aînés durant notre périple à travers ce beau pays.

Quelques anecdotes me reviennent.
Fou rire énorme au retour d'une soirée arrosée où un type discret et distingué qui voyage seul, allume sa clope dans le fond du bus qui nous ramène à l'hôtel et entonne une sorte de chanson paillarde à la gloire "d'Agaturk". Sauf que le Agaturk comme il dit, il n'existe pas ou plus exactement, son vrai nom c'est Atatürk (père de la Turquie moderne)!! Marrant ce décalage. Le type se lâche complètement et se trouve à l'opposé de l'image qu'il donnait jusqu'alors. La bande de pré-retraité est outrée du comportement atypique du monsieur. Ça chuchote d'indignement dans les rangs de devant. Nous on sympathise. Il est bien rock'n roll le gars. D'ailleurs, il est "médecin chiropracteur acupuncteur". Tout un programme à lui tout seul. En plus, il n'a pas de circonstances atténuantes puisque notre guide nous rebat gentiment les oreilles avec ce personnage central de la Turquie depuis le départ.
Bon d'accord, ce même soir un peu plus tôt, je m'étais laissé entraîné dans une chenille de tous les diables avec nos joyeux lurons de collègues de voyage. Ben quoi? Je fais mon possible pour m'intégrer! Cette soirée en langage marketing communication c'était un "dîner spectacle typiquement folklorique". Dans mon langage à moi, on appelle ça la fête à Dudule ou le baise couillon pour touristes.

Je passe sur les questions foireuses au guide qui se coltine un groupe dont le niveau culturel est globalement proche du néant. Pour vous donner le niveau, ça confond l'excision et la circoncision... En même temps, les glands à casquette ça n'a jamais rien compris aux histoires de circoncison!!
J'allais oublier les pauses pipi dans les magasins souvenirs d'Etat. Petite commission et emplettes pour les voyageurs. Commision aussi pour le chauffeur et le guide de la part des commerçants reconnaissants. Les affaires sont les affaires!
Visites de véritables marchands de tapis, qui suscitent l'admiration : "même qu'ils sont presque aussi beau que chez Saint-Maclou, n'est ce pas Ginette? "
Vive la "touriste attitude"!

Deuxième semaine, plus de liberté, plage, sieste, apéro, chorégraphie YMCA du club, balades en bateau sur une mer turquoise magnifique. Un joyeux melting pot franco allemand en tongs et shorts bariolés. Vive la culture bidochon!
Mais qui dit plus de liberté pour le piètre aventurier que je suis, dit également plus de risque. C'est donc à la suite d'un apéritif anisé (raki) préparé à l'eau locale que je succombe (c'est mon pêché mignon) à la célèbre Turista. Je suis scotché à mon lit, les boyaux en vrac. Loisir m'est donné de vérifier à moultes reprises le confort spartiate des chiottes à la turque, autre spécialité locale... A l'occasion d'une brève sortie de ma chambre, je croise notre sémillant ami "médecin chiro-acupuncteur" que nous avons surnommé "Agaturk". Désolé de me voir dans cet état, il se propose d'essayer "les aiguilles" comme il dit. Je ne suis pas chaud, mais au point où j'en suis, je ne vois pas bien ce qui peut m'arriver de pire. Pas la force de dire non. Rendez-vous est pris dans ma chambre. Il essaye de m'expliquer de notions de base, pour me rassurer sans doute, et conclut qu'il tente le coup mais qu'il y croit moyen. Il me plantouille un paquet d'aiguilles un peu partout à des point stratégiques et notamment entre les doigts de pieds et autour des oreilles. Ça fait un peu mal, c'est désagréable. Il me quitte car il faut attendre un peu que ça agisse. Une histoire de flux si je me rappelle bien. Mais, j'ai toujours mal au bide et je ne peux plus bouger! C'est vachement pratique l'acupuncture quand il faut que tu ailles aux toilettes (après les flux, le reflux)! A son retour dans la chambre, ma femme aura comme spectacle un mec au teint gris /vert allongé sur le plumard avec des aiguilles plantées un peu partout. Un moment elle s'est demandé si j'étais encore en vie ou si j'avais été victime d'un sorcier vaudou.
Bilan de la séance : totalement inefficace rapport à la turista, très inconfortable, mais pas du tout envie de fumer par contre!!!

A mon tour, j'ai donc été victime de la "Turistattitude". Comme pour me punir de m'être gentiment moqué de mes aînés, de leur tenues vestimentaires et de leur cruel manque de culture alors que je me trouvais à peu près au même niveau!
Moralité : Ouzo je ne boirai plus de ton eau!

PS/ Malgré tout, nous gardons un bon souvenir de ce voyage. Nous avons passé beaucoup de temps dans le bus, mais nous avons vu de très beaux paysages. Istambul qui fait le lien entre l'Asie et l'Europe est une ville d'une incroyable richesse. L'étape obligatoire à Ankara, la capitale administrative, est toutefois sans aucun intérêt. Et puis vous l'aurez compris, on s'est payé de bonnes tranches de fou rire!
Une dernière précision : ce type de voyage ne forme pas la jeunesse!